Histoire

Sources :

Les éléments d'histoire rapportés ici jusqu'aux années 1960 sont tirées de Coup d’œil sur la vie de notre commune dans le cours des temps, plaquette de la Commune de Yens, Edition: Publicip Viquerat, Yens, 1990, rédigée par J. Clavel (Lutry) à partir de l’étude historique réalisée en 1965 par Gilbert André, instituteur.

Faits marquants

De la préhistoire à l’occupation bernoise

Si des traces de vie remontant à la préhistoire ont été trouvées sur la Commune (notamment à Montosset et dans les Bois des Sembres), et que des vestiges romains existent près de la Muraz, la première trace écrite de l’existence d’un village sur l’emplacement de celui d’aujourd’hui date du Moyen-Âge. Durant tout le Moyen Âge, une famille de chevaliers portant le nom de la localité y vécut. Elle s'éteignit peu avant 1537.

Pour Yens, la période de fin de Moyen-Âge est caractérisée par des dépendances en cascades. Voici quelques dates importantes :

  • 1005       Premier document mentionnant un village nommé Idens. Ce nom devient ultérieurement Hiens, Hyens, puis Yens. Yens devient le patronyme des seigneurs du lieu
  • Fin du XIIIe  Les de Yens prêtent allégeance aux seigneurs de Vufflens puis d’Aubonne (eux-mêmes devenus vassaux des comtes de Savoie, voir Seigneurie d’Aubonne)
  • 1391       Les de Yens prêtent hommage au prieur de Romainmôtier.
  • 1413       Un document rapportant une affaire de bornes indique que la seigneurie de Yens est divisée en trois parties : l’une appartient à Antoine de Menthon, noble savoyard et époux de Marguerite d’Aubonne, et les deux autres à Henri de Colombier, seigneur de Vufflens.
  • 1521       L’un des descendant des de Colombier perd une des deux parts au profit du comte de Gruyère.
  • 1540       A la mort de Philibert de Colombier, ses terres de Yens passent aux mains des seigneurs de Cottens.
  • Sous l’administration bernoise du Pays de Vaud (1536-1798)
  • XVIe-XVIIe    
    • Introduction du culte réformé.
    • Yens reste sous l’autorité du baron d’Aubonne.
    • Extinction des de Yens et disparition des de Colombier et de Menthon. Emergence de familles de noblesse (Mestral, seigneurs de Cottens, Crinsoz, seigneurs de Bussy, Tavel seigneurs de Denens).
  • 1701       Henri Duquesne, dernier seigneur d’Aubonne vend sa baronnie à Berne. Installation d’un bailli dont l’autorité s’étend sur Yens.
  • XVIIIe     Contrairement aux comtes de Savoie qui préféraient diviser pour mieux régner, Berne favorise le regroupement. Dans cette optique, Berne accorda le titre de seigneur de Yens à Louis-Philippe de la Harpe, dont la famille possédait la seigneurie des Huttins près de Rolle et avait entre autres acquis les deux tiers des terres de Yens.
  • Fin du XVIIIe      Amédée de la Harpe, fils de Louis-Philippe, et son cousin Frédéric-César de la Harpe deviennent des opposants actifs à la tutelle bernoise et contribuèrent à la chute de Berne en 1798.

De la République helvétique à la Confédération des 22 cantons (1798-1803)

  • Yens délègue Gabriel Vionnet à la convocation des « Etats de Vaud » où fut décrété le 24 janvier 1798 la libération de l’assujettissement à Berne. Ce fut la révolution vaudoise, un soulèvement pacifique.
  • Peu après, les troupes françaises entrent en Suisse, et après la chute de Berne, une éphémère République helvétique (1798-1803) sur le modèle de la République française est proclamée au sein de laquelle Vaud devint « Canton du Léman ».
  • Durant cette période Charles de la Harpe, fils d’Amédée, retrouve les biens de la famille à Yens.
  • En 1803, après l’Acte de médiation, lorsque les cantons et donc Vaud deviennent des cantons souverains au sein de la Confédération des 19 cantons, Yens est rattaché au district de Morges. Il est depuis resté la plus grande commune du district en termes de superficie de son territoire comme de son vignoble et de ses forêts.  Cette période marque l’abolition des vieux privilèges.
  • En 1815, quand l’Empire s’effondre, Vaud évite de retomber sous la dépendance de Berne grâce au soutien d’Alexandre 1er dont Frédéric-César de la Harpe avait été le précepteur. Il devient un Etat souverain au sein de la Confédération des 22 cantons.

XIXe

  • 1815-1848 : Période agitée de l’apprentissage de la liberté. Luttes entre libéraux et radicaux. Crise pastorale qui se traduit par l’ouverture d’une Eglise libre à Yens.
  • 1844 : Première pompe à incendie (portant jusqu’à 100 pieds)
  • 1845 : Ouverture d’un débit de sel dans le village ; premières cartes civiques.
  • 1847 : Eglise enfin chauffée en hiver ; Yens se dote d’un règlement de police.
  • 1848 : Création de la Société de Jeunesse.
  • 1856 : Création d’une société agricole ; adoption du système métrique pour la vente au poids.
  • 1859 : Restauration de l’église ; construction d’un nouveau collège.
  • 1864 : Saint-Livres, qui appartenait à la même paroisse que Yens, se voit rattaché à celle d’Aubonne.
  • 1872 : Création de la Société de Tir.
  • 1873 : Ouverture d’un bureau télégraphique au village.
  • 1874 : Instauration d’une course postale régulière entre Yens et Morges. Construction d’un poids publique.
  • 1875 : Création du chœur homme l’Harmonie.
  • 1877 : Instauration de l’impôt communal pour financer tous ces progrès.
  • 1886 : Une lampe à pétrole remplace les bougies lors des séances du Conseil municipal.
  • 1895 : Inauguration du chemin de fer Bière-Apples-Morges (BAM).
  • 1896 : Yens rachète les anciens falots d’Aubonne qui choisit l’électricité.

XXe

  • Le début du XXe est marqué par le phylloxéra qui ravage la vigne dans tout le Canton et oblige à tout arracher et tout replanter.
  • 1911 : Mise en service du réservoir de l’Ente (300 000 litres) grâce auquel chaque ménage eut de l’eau sous pression à son robinet.
  • 1913 : Epidémie de fièvre aphteuse.
  • 1914-18 : Les hommes sont mobilisés sans compensation pour perte de gain. Femmes, enfants, ainés remplacent les mobilisés aux champs et à la vigne.
  • Entre deux guerres : La concurrence des vins et blés étrangers force à investir dans la mécanisation (tracteurs, moissonneuses). Apparition des premières automobiles.
  • 1931 : Construction d’une grande salle.
  • 1937 : Le gel cause des ravages.
  • 1939-45 : Yens remplit exemplairement l’objectif assigné par le plan Wahlen et contribue à la subsistance du pays durant le conflit.
  • 1941 : Création du chœur de dames l’Hirondelle.
  • 1961 : Création de la Fanfare.
  • 1963 : Troupe cadette des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens.

Deuxième moitié du XXe : Disparition des petits domaines, développement des secteurs secondaire et tertiaire. Petit à petit, des citadins rêvant de coin de campagne et attirés par la vue offerte sur lac et montagne achètent des lopins de terre et viennent s’établir à Yens.

Vie politique

Durant l’époque féodale, le village est placé sous la protection des possesseurs de terre (seigneurs, évêque de Lausanne, prieur de Romainmôtier), et en cascade sous celles des seigneurs auxquels ces derniers avaient prêté allégeance. Ceci évidemment en échange de redevances dont les plus pauvres en particulier faisaient les frais. La population est essentiellement constituée de serfs sans aucun droit. D’autres habitants libres, exploitent les terres que leur abergent les seigneurs à des conditions dépendant de leur bon vouloir. L’organisation progressive des ‘hommes libres’ pour défendre leurs intérêts conduit à la première ébauche d’une autorité locale.

  • XVIIIe    Durant la période bernoise, apparition d’un Conseil formé de douze bourgeois de la commune qui désigne chaque année huit membres pour diriger et administrer les biens communaux (vendre ou donner des arbres, aumône, collecte en cas d’incendie, fixer les bans pour foins et vendanges, …).
  • Après l’acte de médiation (1803), une municipalité de 9 membres est élue, mais il n’y a pas de Conseil de commune. Cette municipalité procède à l’abolition des vieux privilèges.
  • En 1815, création d’un Conseil communal de 27 membres, qui passe plus tard à 36 membres, puis à 40 en 1845. Dans le même temps le Conseil municipal passe de 9 à 7 membres.
  • En 1890, instauration d’un Conseil général avant un retour en 1905 à un conseil de commune de 45 membres. Le conseil municipal passe à 5 membres.

Quelques jalons démographiques

  • 1416      68 foyers (de bons paroissiens)
  • 1453      30 foyers
  • 1800      590 hab
  • 1880      702 hab
  • 1960      516 hab
  • 1990      ~900 hab
  • 2010      1'065 hab
  • 2015      1'405 hab  
  • 2020      1'480 hab

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1169 Yens

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